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Une équipe d'infirmières et de bénévoles portant des visières faites par l'association.
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Malgré la situation de Covid, Élisabeth s'est démenée sur tous les fronts.

Avant de devenir responsable de l’équipe du Secours Catholique de Buc, Élisabeth de Gonneville avait déjà à cœur d'aider les plus démunis. Alertée par des situations de dénuement chez des voisins, elle a créé il y a deux ans une association Les veilleurs de Buc, et réunit des personnes de bonne volonté qui, tout comme elle, ne se résignent pas à ne rien faire contre l’exclusion sous toutes ses formes. Cette jeune retraitée, ancienne institutrice, qui a également travaillé durant 20 ans comme responsable pastorale, a trouvé tout naturel de prendre l’année dernière la responsabilité de l’équipe de Buc. Malgré la situation de Covid dont elle a hérité dès son arrivée, Élisabeth s’est démenée sur tous les fronts.

 

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Les Chemins de l'espérance: l'âge en partage.
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En premier lieu, auprès des plus âgés qui souffrent cruellement de l’isolement. Et ils sont nombreux dans la commune, en particulier depuis le transfert de l’établissement pour personnes âgées (EHPAD) de la rue Mgr Gibier à Versailles, installé devant l’Intermarché. Cet établissement est géré par l’association Chemins d’espérance dont l’ambition est de mettre la relation humaine au cœur de l’accompagnement des quatre-vingts-quatre personnes âgées, dans l’esprit familial qui animait celui dont le nouvel EHPAD porte le nom : Pierre-Bienvenu Noailles, prêtre fondateur de la congrégation de la Sainte-Famille, à Bordeaux. Dès le début de la crise sanitaire, au plus fort du premier confinement, l’équipe des bénévoles des Veilleurs de Buc a fait face. Élisabeth de Gonneville témoigne :

« Les résidents sont un peu de notre famille, et ce qui les atteint nous touche aussi ! Alors, il fallait bien réagir, et contre toute désespérance, participer à la résistance ! De fil en aiguille, se sont constituées : l’équipe des couturières pour confectionner des masques, l’équipe des bénévoles SOS EHPAD pour pallier le manque d’aides-soignants (après une formation à l’hygiène), l’équipe des jardiniers pour fleurir le jardin (avec collecte de pieds de plantes vivaces et aromatiques), l’équipe des accueillants pour accompagner les visites des familles ».

L’innovation était également au rendez-vous avec les visières réalisées par un ingénieur sur une imprimante 3D à son domicile pour les soignants ; ou la réunion Bible en vidéo avec les religieuses confinées ! Jeanine, infirmière à la retraite et bénévole, témoigne :

« En cette période de confinement, je mesure encore plus le besoin que j’ai d’être présente auprès de ces personnes âgées si attachantes ! ».

Pour accompagner les résidents, Élisabeth de Gonneville a mis en place avec quelques bénévoles, une activité de « parcours de vie » qui permet à ceux qui le souhaitent de raconter leur histoire familiale. Ainsi, depuis un an, Bernard, retraité, quitte l’établissement un après-midi pour aller avec une bénévole chez une autre, Élisabeth Lavoux, paralysée, qui mène la discussion depuis chez elle. Cette année, c’est Marie qui est accompagnée. Avec elle, selon son désir, ils feront un herbier. Car chaque lecture de vie est personnalisée, construite sur mesure selon les besoins de chacun.

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La Maison des sages: une solution pour les malades d'Alzheimer.
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Un autre public qui souffre particulièrement de l’isolement est celui des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer. Depuis le 1er octobre 2019, ils ont leur demeure en plein centre de Buc. Caritas Habitat, une entité du Secours Catholique, s’est porté acquéreur des murs d’une maison de 340 m2 afin de la transformer et permettre à l’association La Maison des Sages de pérenniser sa première activité de colocations destinée à huit personnes âgées atteintes de troubles Alzheimer, au sein d’un même logement adapté, avec la présence d’assistantes de vie 24h/24h. La Maison des Sages s’inspire du modèle très répandu en Allemagne, de colocations de petite taille et se définit comme « une approche innovante du vivre ensemble et de la solidarité ». Des bénévoles du Secours Catholique sont associés pour venir visiter les personnes sur place.

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Accompagnement scolaire: à l'écoute des capacités de chacun.
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"Un bénévole retraité accompagne un adolescent dans ses devoirs"
Crédits photo: ©SebastienLeClezio/SecoursCatholique

La population vieillissante n’est pas la seule à bénéficier du soutien du Secours Catholique. Les plus jeunes bénéficient

particulièrement du soutien des bénévoles en accompagnement scolaire. Un service plus que jamais indispensable en cette période de confinement qui a provoqué le décrochage de plus de 30 % des élèves, en particulier des plus démunis, victimes entre autre de la fracture numérique. Guy Malherbe, journaliste à la retraite, n’a pas attendu la crise, ni son engagement au Secours Catholique, pour aider les laissés-pour-compte de l’Éducation nationale.

« J’ai toujours accompagné des enfants dans leurs études, mais aussi dans leur milieu de vie, leur famille, leur établissement scolaire. Il s’agit d’aider le jeune à développer ses capacités dans toutes ses dimensions : intellectuelles, sociales, affectives, familiales. Nous sommes au service de la personne toute entière pour l’aider à grandir. » commente le jeune retraité. « Je suis une famille turque depuis plusieurs générations. J’ai commencé avec le père et l’oncle. Aujourd’hui, j’accompagne dans leur scolarité les quatre enfants et un ami de la famille. Tous les samedis, je les rejoints chez eux et y passe la journée, en déjeunant sur place. C’est l’occasion d’échanger des savoirs, des coutumes, dans une vraie réciprocité. Pour mieux les comprendre, j’ai appris le turc, car j’ai été invité dans leur pays. »

Guy est également un habitué de Ma maison, un établissement fondé par l’association Sauvegarde de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte dans les Yvelines ( SEAY), qui gère vingt-deux établissements et services dans le département.

Cinquante-deux jeunes de 13 à 18 ans en difficulté sociale, confiés par décision du juge des enfants ou par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) y sont accueillis, certains étant même scolarisés sur place. Le retraité y suit depuis des années Mamadou, jeune Malien, élève préparant un bac pro électricité et Josué, jeune Congolais en apprentissage dans le même domaine. À l’écoute de ces réfugiés, coupés de leur pays et de leur famille, Guy les accompagne bien au delà de la simple scolarité : dans leurs recherches de stage, dans des sorties culturelles à Paris. Il ne manque pas d’idées pour leur offrir un soutien que le destin leur a enlevé. L’objectif étant bien sûr qu’ils deviennent acteurs de leur propre vie.

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Auteur et crédits
Catherine Reigner. Crédits photo visuel ©Catherine Reigner/Secours Catholique